SNCF MIXITÉ est un site de SNCF

Porte-parole de la Maison Blanche, tech française engagée et salariés LGBTQ+ invisibles

Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…

Publié le 30/06/2022 à 9:00

Karine Jean-Pierre, première femme noire et lesbienne, nommée porte-parole de la Maison Blanche

Début mai, le président Joe Biden a nommé Karine Jean-Pierre porte-parole de la Maison Blanche. C’est la première fois que ce poste très exposé est attribué à une femme noire, jeune (44 ans), immigrée et ouvertement homosexuelle. Cette francophone, née à la Martinique de parents haïtiens qui ont ensuite immigré aux États-Unis, a grandi à New-York, où son père était chauffeur de taxi et sa mère soignante à domicile.

Titulaire d’un diplôme en « administration publique » de l’université de Columbia, Karine Jean-Pierre était jusque-là l’adjointe de la porte-parole. Elle est désormais chargée de transmettre la parole du Président américain et de son administration aux journalistes, lors du « briefing » quotidien de la Maison Blanche. Lors de la conférence de presse de passation avec sa prédécesseure, Jen Psaki, Karine Jean-Pierre a déclaré : « C’est un moment historique et je m’en rends bien compte. Je comprends combien c’est important pour tant de gens. »

Avant elle, une seule autre femme noire, Judy Smith, avait été porte-parole adjointe de la Maison Blanche, sous la présidence de George H. W. Bush, en 1991.

 

La tech Française s’engage pour l’égalité femmes-hommes

Le manque de représentation des femmes dans l’écosystème numérique est un constat bien connu. Pour y remédier, plusieurs engagements du secteur ont déjà été pris, notamment pour faciliter le financement des start-up fondées ou cofondées par des femmes.

Cette fois, le « Pacte Parité », initié par la mission French Tech, a été rejoint par 69 start-ups, dont un peu plus de la moitié du label Next40 qui regroupe les 40 jeunes entreprises jugées les plus prometteuses. Toutes s’engagent à atteindre un seuil minimal de 20 % de femmes au conseil d’administration d’ici à 2025 et à porter ce seuil à 40 % en 2028. Elles devront également « former leurs managers sur les enjeux de la diversité et la lutte contre les discriminations et le harcèlement », rédiger leurs fiches de postes de façon inclusive ou encore désigner des femmes porte-parole.

 

Les salariées LGBTQ+, un genre encore « invisible » dans le monde du travail

Les lesbiennes continuent de pâtir, dans leur milieu professionnel, de certains préjugés et de comportements peu propices à l’épanouissement d’une visibilité sereine, selon une enquête IFOP réalisée pour L’Autre Cercle.

Ainsi, selon l’institut de sondage qui a interrogé 1402 femmes lesbiennes ou bisexuelles, seulement un tiers (33 %) se sont rendues « visibles » en tant que telles par leurs supérieurs hiérarchiques, et 40 % par leurs collègues de même niveau hiérarchique. Pire, 53 % d’entre elles déclarent avoir subi au moins une discrimination ou une agression au travail, et 31 % ont connu l’une et l’autre.

L’enquête révèle par ailleurs que plutôt que de dénoncer les discriminations, les salariées concernées tentent de se rendre « invisibles » en multipliant les attitudes de renoncement. C’est ainsi qu’au cours des trois dernières années, 25 % ont renoncé à participer à un événement de l’entreprise où le conjoint était invité, 19 % à indiquer le nom de leur conjointe sur leur mutuelle ou en tant que contact d’urgence, 15 % se sont abstenues de prendre un congé pour se marier ou se pacser, et enfin 25 % omettent volontairement de parler leurs activités connotées LGBT+.